Après l’éviction des trottinettes électriques en libre-service sans station d’attache (au 31 août), la Ville de Paris autorise 3 compagnies à exploiter un service de « véhicules à deux ou trois roues motorisés en autopartage en libre-service », Yego, Cityscoot, Cooltra. Ce sont des cyclomoteurs, dont la vitesse est limitée à 45 km/h. Elle vient d’en faire l’affichage légal dans le Moniteur, son propre site et celui des marchés franciliens.
L’appel d’offre pour occupation du domaine public avait été publié en décembre 2021. Plus d’un an et demi après et à l’approche des Jeux Olympiques il était temps de se décider. Le contrat a été signé le 25 août pour une durée de 5 ans. Chaque opérateur devra déployer entre 1500 et 2500 engins les 2 premières années, puis pourra monter à 3000 les 3 dernières années. La redevance ne sera pas inférieure à 67€ par an par véhicule autorisé. S’ils sont plus gros et puissants que les trottinettes, ils seront aussi beaucoup moins nombreux.
Photo Ville de Paris
Les trois entreprises étaient déjà présentes sur le territoire parisien. Cityscoot (comptant parmi ses actionnaires la RATP et la Banque des Territoires) y est présente depuis 2016 avec 3650 véhicules; Yego avait 500 véhicules; pour Cooltra, une entreprise espagnole, je ne sais pas grand chose. Le Figaro, c’est normal, en sait un peu plus. Il indique qu’y avait une dizaine de candidats et que l’objet de ce nouveau contrat est de mieux les réguler. Ce sera plus facile en effet qu’avec les engins privés.
La photo qui illustre l’information sur le site de la Ville montre une rangée de motos et cyclomoteurs le pot tourné vers les logements de rez-de-chaussée, une habitude prise ou renforcée depuis septembre 2022 lorsque leur stationnement est enfin devenu payant (cela empêche tout contrôle automatique par véhicule). Outre cette nuisance réelle, contre laquelle je n’ai d’ailleurs pas de proposition, je souhaiterais que l’on informe les locataires que les sas à vélos ne sont pas (ou plus, depuis janvier 2016) un dispositif pour eux mais pour les bicyclettes, dont la vitesse ne permet pas un tourne-à-gauche ou un tout-droit sûrs au milieu de flux divergents et plus puissants. En gros ça évite aux cyclistes qui vont tout droit de se faire couper la route. Puisqu’on a à Paris un code de la rue …
Il faudrait les mettre à l’amende, le temps que tout le monde s’y mette. il doit bien exister une sorte de délit d’entrave au contrôle de police.