Je vous avais annoncé de la fureur, ce fut bien plus discret.
Pour rappel l’annonce de la « votation » pour ou contre les trottinettes à Paris a eu lieu le 10 janvier. La veille les mairies d’arrondissement avaient déjà reçu un argumentaire des 3 sociétés, ce qui peut donner le ton. Voir Trottinettes en libre-service, la maire de Paris s’en remet encore au peuple.
Tentatives de lobbying
Les 3 compagnies de trottinettes ont également cherché à rencontrer les élus des arrondissements, puis ont compris qu’ils ne s’en mêleraient pas. Elles leur ont quand même rediffusé leur livre blanc commun de novembre 2022, en prenant sans doute les élus pour des ânes. Quand on vous dit que sans trottinette 19% des usagers auraient utilisé une auto, un scooter ou une moto et que vous êtes Parisien vous ouvrez de grands yeux et vous traduisez que 81% des utilisateurs auraient pris le métro, le vélo ou auraient marché. Rien que ça aurait suffi à me convaincre de voter contre le maintien des trottinettes !
L’affaire se présentait mal pour ces entreprises qui ont été assez fébriles. Lime, une des trois, a même tenté d’ »acheter des voix », en proposant des minutes gratuites à ceux qui montreraient leur carte d’électeur. Un électeur reconnaissant vote toujours bien. Un client pris par le mépris, ça fait encore plus scandale et c’est ce qui est arrivé encore à la même avec sa campagne de couriels envoyés à ses clients. Rappelons que Lime fait partie de Uber.
Soutiens et oppositions
C’est du Gouvernement que sont venus les principaux soutiens au maintien. Le ministre des Transports avait dit devant le Club des Villes cyclables et marchables qu’il ne fallait pas les interdire mais continuer à les améliorer, et c’est ce qu’a aussi dit le député Goufier-Valente. Clément Beaune, le ministre, a ensuite organisé une rencontre avec les parlementaires, qui ne se sont pas précipité. Une petite dizaine seulement en était, qui ont bien sûr constaté que le ministre avait son idée déjà faite.
La maire PS de Paris a continué à ne pas vouloir le maintien des trottinettes, son adjoint EELV à la voirie non plus et il l’a dit publiquement, ajoutant, selon l’AFP, qu’elles suscitaient « trop de remontées négatives ».
La Droite (Changer Paris : Droite, centristes et indépendants) hésite entre abstention, par un désaveux qu’elle se permettrait -car le contre lui semble acquis- et vote tout court : « C’est une démission politique que les Parisiens devront financer » clament-ils. Ils ajoutent que sur des sujets bien plus graves comme le projet Trocadéro – tour Eiffel ou la circulation en général, on aurait eu de meilleures raisons de faire de la « démocratie participative ». Pour eux « force est de constater qu’Anne Hidalgo et David Belliard n’ont pas réussi à réguler l’usage des trottinettes qu’ils avaient pourtant contribué à encourager ». Ils accusent la maire de se servir des trottinettes comme d’un bouc émissaire, comme seul coupable du chaos dans l’espace public, et terminent en disant que « supprimer la trottinette en libre-service ne réglera pas tout le problème. » Ils veulent surtout qu’on organise la coexistence des différents modes de transport. Rachida Dati, présidente des LR au conseil de Paris, a même déclaré « Ce n’est pas un vote, c’est une atteinte à la dignité du vote« , la votation « n’a aucune base juridique: ce n’est ni un référendum local, ni une consultation« . Le groupe Changer Paris a demandé que la consultation ne soit validée que si le quart au moins des électeurs inscrits prend part au scrutin.
Pour Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris et co-président du groupe Indépendants et Progressistes (Horizons), « interdire les trottinettes en libre-service dans la capitale serait « un aveu d’impuissance » de la mairie (BFM, 23 mars). Il préfèrerait qu’on créé un « savoir-rouler en trottinettes », qu’on sanctionne les mauvais utilisateurs et qu’on oblige les sociétés à prendre des mesures adaptées.
Les Verts sont eux aussi très critiques sur la méthode. « Pourquoi choisir ce sujet alors que le référendum annoncé de longue date sur Airbnb, autrement plus structurant, n’a pas encore pu être organisé ?« , a demandé Sylvain Raifaud (EELV).
Lors d’un débat le 21 mars en visio, les Verts et leurs invités ont cependant insisté sur l’encombrement dans une ville aussi dense que Paris, et pensé qu’ils n’avaient pas à soutenir le « ludique » dans les déplacements (alors que, je vous le rappelle, les enfants ne savent même pas où jouer). Leurs élus, à Marseille comme à Paris, constatent que malgré leur bonne volonté affichée les compagnies n’arrivent pas à tenir leurs engagements, et que la solution serait d’avoir des stations fixes, ce que, selon eux, ne permet pas le modèle économique très précaire de ces entreprises.
Dans cette soirée beaucoup ont insisté sur l’activité physique, élargissant la question à toutes les trottinettes électriques. Pour Stein Van Oosteren, qui s’exprimait en tant que spécialiste des mobilités actives, il en va même de la dignité humaine, qui rime avec effort qui paye. La vie c’est d’être actif, dit-il, le corps est un organisme vivant. Il ne veut pas de zombies volants, alors que pour lui Paris mériterait d’être classée au patrimoine mondial pour son identité de ville où l’on marche ! « Les trottinettes vident les trottoirs de leurs marcheurs » a résumé Anne Faure, de Rue de l’Avenir.
Quand au danger il a notamment été illustré par le témoignange d’un jeune y ayant même perdu un rein … Un soir il allait rentrer en métro, ou peut-être même à pied, mais il a vu les trottinettes, il s’est laissé tenter …
Pour les Verts parisiens, les trottinettes sont l’encombrement de trop. Ils sont alliés à la maire socialiste de Paris, ce qui n’est pas le cas de leurs invités.
Les centristes du MoDem remarquent eux aussi qu’on peut toujours parler d’améliorations, mais qu’on n’aura pas les moyens d’en surveiller la réalité, et encore moins de tirer les conséquences de leur absence. C’est déjà le cas puisque, comme cela aura été beaucoup dit, les améliorations promises ne sont jamais venues, qu’on trouve des trottinettes un peu partout et qu’elles continuent à être utilisées à plusieurs.
Surtout le MoDem invite à voter contre le maintien pour la bonne raison que si le « référendum » aboutissait au maintien des trottinettes alors ce serait un « triomphe » pour les 3 sociétés, aux quelles on ne pourrait plus rien demander ! « Vous vous défaussez sur les Parisiens pour prendre une décision difficile« , a encore fustigé la députée et conseillère de Paris MoDem Maud Gatel, ce qui fait toujours deux thèmes pour un seul vote et n’est donc pas le plus simple pour se décider.
A la Ville de Paris, au niveau politique c’est finalement la majorité qui prévaut contre les trottinettes, et l’unanimité contre le principe de la consultation ! Tous reprochent à Anne Hidalgo de ne pas savoir décider par elle-même.
Les piétons, la marche et les accidents sont les principales pierres d’achoppement
Le 20 février le maire PS de Paris-Centre se fend d’une Opinion dans le journal La Tribune, où il essaye de paraître assez neutre. Il commence en disant qu’à son avis on avait à peu près réussi à les réguler, mais il poursuit en soulignant leur mauvaise image auprès des piétons. De plus 26% des trottinetteurs auraient eu un accident (pour rappel, accident déclaré, donc grave) contre 15% des utilisateurs de vélo en libre-service.
De toutes façons il embraye sur le fait que les trottinettes découragent de marcher et que leur impact carbone est mauvais, malgré ce qu’en disent certains bureaux d’étude (dont certains semblent être bien proches de leurs clients)1Ce à quoi répond le 29 mars un article dans le même support expliquant que les trottinettes ont un bilan environnemental plutôt positif… mais un vrai besoin de régulation. L’auteur est Anne de Bortoli, ingénieure française travaillant au Canada comme chercheuse chez Vinci dans le domaine routier. Finalement Ariel Weil traite les trottinettes de gadget de la micromobilité « qui apporte de la confusion sur un espace déjà saturé ».
Lorsqu’à ce constat s’ajoutent des problématiques environnementales liées à l’impact carbone négatif des trottinettes et de leurs batteries, il devient plus difficile encore de les défendre. On peut noter à ce sujet que les études se démentent, démontrent tout et son contraire s’agissant de leur durée de vie, de l’impact environnemental de leur production et de leur maintenance, et des autres modes de mobilité auxquels elles se substituent. Si les chiffres de l’opérateur LIME indiquent que 19% de leurs usagers auraient utilisé une voiture, un scooter ou une moto en l’absence de trottinette, l’étude du bureau de recherche 6T précitée révèle que seuls 3% des usagers de trottinettes en libre-service se seraient rabattus sur ces modes motorisés individuels, préférant se reporter sur des modes actifs ou collectifs (vélo et bus en priorité).
(…)
Quant aux trottinettes, du point de vue de l’intérêt général, il apparait à la réflexion que l’on peut sereinement s’en passer, comme le font Toulouse, Montpellier ou Barcelone, et sur les faibles distances pour lesquelles elles sont utilisées, prendre le temps de marcher.
Ariel Weil, La Tribune 20 février 2023. Il est socialiste, comme la maire de Paris.
Qui utilise les trottinettes ?
L’étude confiée à 6t par l’une des compagnies et rendue en mai 22, avait pour objectif « d’identifier comment la micromobilité peut s’inscrire dans une logique de mobilité inclusive «. Cela aurait été un joli thème ! La recherche a montré, je cite le bureau d’étude, que « les utilisateurs [sont] plus fréquemment des hommes, urbains, aisés, avec un niveau de diplôme supérieur et occupant à temps-plein des postes de cadre supérieur. » D’autres précisent, pour les micro-mobilités en général, 31-34 ans et CSP+.
Selon Le Parisien la Ville avait aussi commandé une étude au même bureau, et aurait cherché à en cacher les résultats.
Un beau sac de noeud car l’article du Parisien, lisant l’étude de 6t pour la Ville, ne donne plus les mêmes chiffres que ceux qui se trouvent dans l’étude pour les compagnies.
Aux lecteurs municipaux on dit que les utilisateurs seraient pour 1/ 3 des étudiants, qu’il y aurait plus de cadres sur les vélibs que sur les trottinettes, et que les femmes utilisatrices les apprécieraient pour rentrer le soir en sécurité. De quoi attendrir les lecteurs-décideurs municipaux, donc.
Le journal donne la parole à un responsable d’une des compagnies qui regrette que Ariel Weil ait lu un peu vite l’étude. De là à ce que M. Weil ait lu celle qui était destinée aux compagnies de trottinettes au lieu de celle qui avait été écrite pour la Ville et que Mme Hidalgo cherchait à cacher…
A cacher peut-être parce que si l’on s’arrête à la question des accidents ce n’est pas seulement les trottinettes qu’il faudrait interdire mais aussi Vélib’ et scooters, comme fait remarquer le journal, ou toutes les trottinettes électriques, comme il a été dit chez les Verts.
Débat public ?
Le Parisien, le 25 février, indique qu’il y a deux sites dédiés à cette votation, Trottinons mieux, créé par les opérateurs, et Apaisons nos rues, par la municipalité. Ce dernier n’est qu’un recueil d’adresses assez scandaleux… mais le premier n’est guère mieux.
Le 15 mars lors d’un « séminaire » en ligne organisé par Autonomy (un salon destiné aux entreprises) où étaient intervenants deux des compagnies et deux autres travaillant pour elles, il fut finalement dit que les usagers étaient majoritairement des hommes de 25 à 35 ans, que sur les accidents on n’avait pas les bons chiffres pour en parler2ce qui est sûrement vrai car trottinettes et vae sont enregistrés comme vélos dans les hôpitaux, et que les hôpitaux ne représentent pas la totalité des accidents, l’écolo de service a dit que les trottinettes ne rejetaient pas de gaz à effet de serre, les autres ont dit qu’ils avaient fait des progrès et que c’était « toujours mieux que l’auto », et tous ont conclu en disant que les trottinettes apportaient de la diversité dans l’offre de transports et qu’elles avaient trouvé leur public. Ce serait dommage de les en priver (ces pauvres malheureux trentenaires), fut finalement le seul argument en leur faveur. Et en faveur d’un vote pour leur maintien ? Il s’agit d’un « référendum, une décision locale qui donnera le ton pour les trottinettes dans les villes du monde entier » dixit le carton d’invitation. On comprend mieux leur fébrilité !
Le 6 février l’AFP avait rappelé que les trottinettes en libre-service avaient été interdites à Barcelone et à Montréal, et que d’autres villes sont confrontées aux même difficultés que Paris, citant Lisbonne, Stockolm ou Oslo. Mais Paris est pour les trottinettes le plus gros marché du monde… rappelait aussi l’agence. Certes, mais elles ont aussi des vélos en vrac plein les rues de Paris.
Alors ?
Pour ma part, en les voyant sur les pistes cyclables je ne sais pas si les utilisateurs sont des privilégiés, des jeunes en mal de frissons, des Parisiens normaux ou des grands bourgeois. J’ai l’impression que, comme pour le vélo, il y a un peu de tout, et que c’est avant tout assez marrant d’être à deux dessus, ça donne des frissons.
Mais je n’oublie pas la façon dont ils se sont installés sans rien demander, et à la sédentarité et à l’aspect non-écologique des engins j’ajoute deux arguments pour les bannir de la ville :
- Le libre-service, ou la frivolité, si vous préférez, car je trouve que ce n’est pas du tout un bon message, et encore moins à l’heure qu’il est. C’est un peu ce qui a été dit lors du débat des écolos en parlant de « ludique » et d’encombrement de l’espace (également souligné par le MoDem et Ariel Weil).
- Le recueil de données, dont on sait pourtant qu’il est déjà au coeur des guerres d’aujourd’hui, ou le piratage à distance, dont parlait récemment, pour les autos, le chroniqueur économique de la RTBF.
Les modalités de la votation
La votation aura lieu le 2 avril de 9h à 19 h et ne se fera ni par internet ni par procuration. Ce sera plus simple, mais aussi peu favorable au vote des gens pressés, ou à celui des gens impliqués dans le marathon de Paris, qui a lieu le même jour.
il y aura une seule adresse par arrondissement, le plus souvent en mairie, pouvant regrouper plusieurs bureaux de vote. Par exemple dans le 15eme il y aurait 4 bureaux, au lieu de plus de 100 en temps normal. Ils seront tenus uniquement par du personnel payé. Paris-Centre aura 4 adresses pour ses 4 anciens arrondissements et le 16ème en aura 2, sans doute un par code postal, comme dans Paris-Centre. Chaque bureau « moyen » correspond à environ 6000 électeurs, français ou européens.
Pour le 15eme, il y a en gros 177 000 personnes de plus de 18 ans, soit plus de 4000 par bureau, contre environ 1300 d’habitude, ce qui donc devrait passer puisque les modalités seront extrêmement simplifiées. (partie mise à jour le 29 mars).
Il y a une commission de contrôle et les résultats seront proclamés le soir même. Voir sur le site de la Ville.
Mes pronostics
J’ignore comment va tourner l’affaire, d’autant que ce ne sont pas les responsables politiques qui font le gros des votants.
– Certains à droite pourraient s’abstenir pour désavouer la maire (ou voter pour les trottinettes pour l’embêter?) mais parmi eux beaucoup sont très remontés contre les trottinettes et donc pourraient voter contre leur maintien, bien qu’ils soient tous plutôt favorables à la libre-entreprise.
– Les gens de gauche voteront sans doute contre les trottinettes par fidélité politique, mais parmi eux il y a sûrement des trentenaires utilisateurs de trottinettes.
– Parmi ceux pour qui tout cela n’a pas lieu d’être, car la décision appartenait à la Maire, il pourrait aussi y avoir pas mal d’abstentions, ce qui vaut renfort au gagnant.
Et voilà comment on créé des fractures dans la société ! Je suggère donc à mes lecteurs parisiens qu’ils ne s’occupent pas de qui fait de la trottinette ni de qui pense quoi, mais qu’ils s’élèvent aux principes, ce que n’auront fait à peu près aucun des votants.
Je crois cependant que la vraie question est de savoir qui ira voter. Les vieux malgré les semaines de poubelles dans la rue, les jeunes malgré la probable queue et le beau temps ? Les utilisateurs de trottinettes feront-ils le poids face aux anti-trottinettes ? ou l’inverse. Et, surtout, la participation sera-t-elle plus forte que pour les Présidentielles ??? Cette fois, comme l’an dernier, Anne Hidalgo joue sa peau, ce scrutin tournant au référundum pour ou contre Anne Hidalgo, comme l’a notamment relevé JR Boudot sur France-Inter, mais on peut l’oublier, il faudrait en tous cas.
Un dernier mot : mon article du 23 janvier, dans lequel je parlais des trois mois qui allaient suivre l’annonce de cette consultation, n’a pris presqu’aucune aucune ride. L’adjoint ne plaide plus pour l’immatriculation des trottinettes, c’est à peu près tout ce qui a changé.
La voiture a chassé les piétons de la rue puis a rétréci les trottoirs.Les vélos ont pris de l’espace sur les trottoirs pour leur voie et circulent parmi les piétons.Les trottinettes circulent parmi les piétons. Aujourd’hui, ce ne sont pas des trottinettes dont il faut parler, mais du fait que les piétons n’ont plus d’espace à eux où ils peuvent flâner le nez au vent, perdus dans leurs pensées.
Que faire ? Elargir les trottoirs, supprimer les voies cyclables sur les trottoirs et supprimer les trottinettes.
Tout à fait d’accord. Les trottinettes circulent sur les trottoirs car les voitures occupent la plus grande part de l’espace public. Elles sont parmi les alternatives à la voiture, et à ce titre ont plus leur place en ville que les voitures, qui transportent autant de passagers. Mais osera-t-on poser la question de la place de la voiture en ville ?
Je voterai donc pour le maintien des trottinettes, sans jamais en avoir utilisé une seule.
A Paris elles remplacent le métro, le vélo ou la marche. Plus aucun Parisien ne fait de déplacement habituel en auto. Relisez le 1er paragraphe de mon article.
Soit, mais ce n’est pas ce que dit Edgar et il a raison. La voiture occupe toujours une place folle à Paris, quand bien même très peu de Parisiens l’utilisent pour leurs déplacements quotidiens.
Je suis toujours très surpris de voir le peu de rues interdites aux voitures ou à accès réglementé. La densité de la ville s’y prêterait pourtant très bien.
Donc le problème premier est-il la présence de trottinettes ou le fait que la voiture relègue tous les autres usagers sur le maigre trottoir qu’elle a eu la bonté de leur laisser ?
J’ai un peu l’impression qu’on rejoue le conflit entre piétons et cyclistes (conflit dû principalement au fait qu’il n’y a plus assez de place pour une cohabitation confortable entre les autres modes) mais entre les cyclistes et les usagers de trottinette. Une fois encore on oublie que la priorité c’est de réduire le trafic automobile, une fois que ça sera fait les autres usagers pourront cohabiter sans problème.
Sur l’âge des utilisateurs je note encore des probables incohérences. Les compagnies parlent de 25/35 ans mais ciblent les 18/25 dans leur campagne pour le vote.