Cette fois c’est la Métropole du Grand Paris qui s’y met. A l’unanimité, ce vendredi 9 juillet, son assemblée, présidée par Patrick Ollier, a adopté son « Plan vélo métropolitain ». Il ressemble beaucoup au réseau du RER-V piloté par la Région, et au réseau Vélopolitain de la Ville de Paris.
Et comme, outre Paris, cette métropole compte 130 communes partagées en 6 départements et regroupées en nombreuses Communautés de communes… qui ont bien souvent un plan vélo, on se demande bien pourquoi Patrick Ollier, le maire de Rueil-Malmaison et président de la Métropole, s’y met lui aussi. Il ne dit pas qu’il est en concurrence avec Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France, mais tout le monde sait que la Métropole cherche sa place. Il dit « ce n’est pas de ma faute si la Région a promis de faire un réseau qu’on ne voit pas avancer », précisant malgré ça qu’une convention de partenariat avait été signée entre les deux assemblées.
Ligne 1 – Rueil-Malmaison – Noisy-le-Grand, 30 km
Ligne 2 – Issy RER – Saint-Denis-porte-de-Paris, 15 km + a) Genevilliers 5 km et b) Argenteuil 10 km
Ligne 3 – Orly – Saint-Denis, 20 km
Ligne 4 – Bourg-la-Reine – Paris (Concorde et Bastille) – Créteil, 30 km
Ligne 5 – L’Hay-les-Roses – Bobigny, 25 km
Ligne 6 – Créteil – Aulnay-sous-Bois, 30 km
Ligne 7 – Boulogne-Billancourt – Joinville-le-Pont, 20 km
Ligne 8 – Rosny-sous-Bois – Paris place Gambetta, 10 km.
Le réseau cyclable métropolitain, qui concerne 65 communes, est présenté comme devant compléter le réseau francilien, qui a, par définition, un maillage assez large, calé sur le réseau des transports ferrés. Celui-ci cherche à faire « le plus pratique pour les cyclistes » et le plus facile à réaliser, et se promet de remettre à neuf des pistes oubliées. Il concerne une zone nettement plus densément peuplée que la région.
Il est donc tout à fait exact de dire qu’ils vont se compléter, et peut-être encore plus exact de dire que le Plan de Paris en sera amélioré (alors même qu’il n’est pas encore adopté), ainsi que l’ont dit les Parisiens David Belliard, adjoint aux Déplacements, et Emmanuel Gréfoire, 1er adjoint à la maire de Paris.
Deux personnalités sont sur le pont
La première de ces personnalités, c’est Jacques Baudrier, élu polyvalent, notamment adjoint à la maire de Paris pour un gros programme concerté d’urbanisme à l’échelle des quartiers, conseiller régional, conseiller métropolitain délégué, comme par hasard, au … « déploiement des pistes cyclables ». D’ailleurs c’est à lui que l’on doit le tournant régional sur le vélo, en 20161 Première prise en compte du vélo au Conseil régional d’Ile-de-France présidé par V.Pécresse, largement grâce à Jacques Baudrier :
– En Ile-de-France les transports en commun pourraient financer le vélo. Mars 2016 – Le conseil d’administration du STIF (l’autorité des transports en commun de l’Ile-de-France) va délibérer mercredi prochain (le 30 mars 2016) de son budget pour l’année. Il va devoir considérer l’amendement n° 069 du Front de gauche, lequel propose que le STIF co-finance la réalisation du réseau vélo de la région Ile-de-France.
– Une deuxième chance pour le vélo en Ile-de-France avril 2016 – Le Front de Gauche d’Ile-de-France remonte au créneau concernant le financement du plan vélo de la région capitale..
La seconde c’est Louis Belenfant, le directeur du Collectif Vélo-Ile-de-France, regroupement d’associations, qui a convaincu Valérie Pécresse, présidente du conseil régional, de s’engager sur le RER-V en 20202 L’Ile-de-France s’engage pour le vélo 16 janvier 2020, beaucoup grâce à Louis Belenfant.. Ils sont 3 salariés, au moins une centaine de bénévoles très actifs, et logent à la Maison du vélo de Paris. Une subvention de 60 000 € annuels lui a d’ailleurs été attribuée dans la foulée pour son aide sur la période 2019 – 2021.
Une méthode sans raideurs
Présentant le plan de la métropole le président Ollier a insisté sur la méthode. Tous les maires ont été consultés individuellement (parfois un peu tardivement). Les associations du collectif ont fait un excellent travail préparatoire depuis deux ans, et il y aura des comités d’axe. 10 millions d’euros seront réservés chaque année pour ce plan, soit, avec les quelques millions de vélib’, 10% du budget de la métropole.
Tout sera fait avec pragmatisme, bon sens et souplesse. Aucun taux de subvention n’est fixé, ce sera du cas par cas. Les communes participeront, c’est la loi, mais pour les cas vraiment lourds on pourra même solliciter d’autres sources de financement. 4 passerelles à construire ont déjà été repérées, au-dessus d’autoroute ou de cours d’eau, qui auront un effet de levier sur le reste du plan, espère Patrick Ollier.
Début octobre on s’attaquera à l’axe n° 1, puis les autres suivront dans l’ordre pour un total d’environ 200 km.
Utilisant la statistique habituelle qui dit que 50% des trajets de moins de 3 km se font en auto, M. Ollier indique vouloir atteindre 30% de trajets à vélo en 2030, et la moitié en modes actifs (sic) en 2050. Il n’y a pas d’échéance pour le plan vélo, il devra juste se faire « le plus vite possible ».
En route !
Ces 8 nouveaux axes pourront être complétés, le plan pourra être modifié, certains tronçons ont déjà été allongés, comme la ligne 4 qui a doublé, la métropole du Grand Paris continue de s’affirmer et de se rendre indispensable. Quant au Grand-Paris, on n’en parle pas mais il bouge encore. Il a sur le feu la véloroute de la Seine, et est une illustration de la vision sarkozienne de l’axe Seine, du Havre à Paris. C’est une autre histoire, qui aurait pu avoir un lien avec les Jeux-Olympiques.
La Concorde sur la rive gauche, au bout du boulevard St Germain ?!?
Merci pour votre nouvelle newsletter fort intéressante. A ce propos, je recherche un document papier (guide ou cartes) actualisé des voies cyclables dans Paris et les premiéres et deuxiéme couronnes à la fois pour le vélo urbain en Brompton et la petite randonnée sécurisée en gravel. Je ne suis pas adepte du GPS.
Une possibliité : prendre un carte papier, et y tracer les itinéaires.
Oups !!! Demandez à Abel combien de temps ça lui avait pris de faire ses relevés pour sa carte de Paris, publiée en 2008.
En cartes papier, ce serait pour moi le domaine des IGN Top25, seul format suffisamment grand et détaillé (les Top100 sont trop imprécis). Mais vu la nature fluctuante, hachée, aléatoire des installation cyclables urbaines, je suppose que l’IGN ne veut pas s’encombrer avec cela. Je ne vois pas d’alternative aux cartes en ligne, OSM en tête.
Merci pour votre réponse, je m’en doutais ! Je viendrai au GPS.
[…] Même la Métropole du Grand Paris (MGP), assemblée consensuelle et accessoire, s’y met, versant 10 millions d’euros par an. C’est déjà ça de pris. Mais, pas plus qu’à Lyon, les travaux n’ont […]