Ce film casse nos préjugés. Au-delà de l’Europe une femme ne fait pas de vélo, le vélo ce n’est pas pour les femmes … Les femmes font-elles du vélo en-dehors de l’Europe de l’Ouest ? Réponse dans le merveilleux film Women don’t cycle.
Partant d’une question, en quoi est-ce différent d’être une femme ou un homme pour faire du vélo, c’est-à-dire, soyons claires, selon la construction sociale d’être considéré comme une femme ou comme un homme, Manon Brulard s’interroge sur les réponses que lui donnent des pays comme l’Autriche, la Hongrie, la Turquie, l’Iran, l’Anatolie, la Corée du Sud, le Tadjikistan… au cours d’un voyage qui l’a menée jusqu’au Japon.
Les surprises sont nombreuses, la volonté des femmes rencontrées est admirable, elles sont toujours marquantes, souvent lumineuses.
D’ouest en est
Des grosses manifestations de femmes aux tout petits progrès obtenus dans la discrétion, des équipes nationales à la clandestinité, les contrastes sont énormes, mais toutes ces femmes sont magnifiques
Pourtant en Autriche les femmes sont beaucoup moins nombreuses que les hommes dans les manifestations; en Turquie le réseau cycliste féminin serait le plus développé du monde, mais le gouvernement n’écoute que les hommes. En Irak il y a même une équipe féminine dont nous rencontrons la titulaire de la dernière médaille d’or. En Anatolie c’est très différent, mais nous avons la chance d’avoir rencontré la jeune femme discrète qui, peu à peu et sans faire de bruit, entraîne avec elle des femmes, et qui constate que, finalement, les religieux s’aperçoivent qu’ils n’ont rien à y redire… En Chine, par contre, seule une discussion par messagerie cryptée permet de mesurer la difficulté qu’il y a à y créer un mouvement social. Et en Corée du Sud il faut aussi beaucoup de courage tellement la société est conservatrice, mais Manon est tombée sur la bonne personne pour en parler.
Sorties, entraînement, parade …
Alors women don’t cycle ? C’est loin d’être sûr, mais souvent souterrain. Manon est partie à vélo de Bruxelles pour arriver au Japon 11 mois plus tard. Son copain Dries en était, tantôt gentiment macho, tantôt quasi disparu du film, avant de trouver sa place, semble-t-il. Même par chez nous tout ne roule pas dans l’huile de chaîne !
Le film Women don’t cycle est une merveille. Les paysages sont superbes, mais ça on l’avait déjà vu ailleurs. L’essentiel ce sont ces rencontres très proches et très marquantes, souvent filmées de très près. Un film qui laisse sur sa faim car chaque rencontre est très riche, un film qui nous marque sans aucun doute. Et une présentation qui, je l’espère, vous laisse totalement sur votre faim.
Il sera projeté au Festival international de CCI, au Mans en février, et au Festival européen du voyage à vélo en mars à Lyon. Sinon vous pouvez le voir depuis votre écran perpétuel et le garder une semaine en vous enregistrant ici : Women don’t cycle, et en payant un petit quelque chose.
Il y a même des sous-titres dans la langue de votre choix !
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avec toutes les dates de projection en salle.
Je vous aide
11 mars à Bagneux (proche sud de Paris)