Beaucoup de personnes en ignorent encore l’existence. Pourtant nous voici à sa troisième édition.
Code du cycliste signifie compilation et mise en ordre des règles officielles des différentes sources comme le code de la route, le code de l’urbanisme etc, qui sont eux-même des compilations des lois et décrets … le tout ici sous l’angle du cycliste plutôt que du justicier.
Il permet en principe de s’y retrouver dans une profusion de textes éventuellement contradictoires entre eux. Mais le tout récent exemple d’un jeune ayant écopé d’une amende de 22 euros me laisse perplexe. J’ai trouvé sur internet, faute de le trouver dans le bouquin, le rapport entre son amende et la « classe » de l’amende, mais pas la liste des infractions concernées (pp. 90 à 94). C’était pourtant le plus important pour moi qui voulait lui expliquer ce qui venait de lui arriver et l’aider à accepter. J’ai cependant fini par retrouver un tableau clair des infractions et des amendes correspondantes dans une coupure de presse (Le Point, décembre 2014).
Pourtant le petit livre a encore grossi en épaisseur, et maigri en taille d’écriture. Remarquez c’est bien pour les vendeurs de lunettes et de loupes, et un peu moins pour les lecteurs.
Parmi les ajouts on trouve la liste des gares qui ont obligation de se pourvoir en parkings à vélos, les tailles minimales obligatoires des garages selon les bâtiments et leur usage, les noms des diplômes d’animation d’activités de vélo, la qualification fiscale des aides des employeurs … mais pas la liste des infractions justifiant ces amendes si souvent perçues comme injustes.
Cette édition de 2023 a une longue préface de Stein van Oosteren qui vous explique que grâce au droit nous avons le pouvoir (6 pages), et un avant-propos de l’auteur (20 pages) que je n’ai même pas eu le courage de commencer à lire. C’était écrit trop petit.
Ce code à l’air extrêmement complet est indispensable, malgré tout, mais peut-être pas suffisant, le doute m’a rattrapée. Heureusement ce n’est pas son prix de 4 euros qui vous retiendra. Quand vous passerez par la Sorbonne faites-en donc provision, la librairie Dalloz est rue Soufflot. Ou commandez-le, la livraison est devenue quasi-gratuite.
Le nom d’éditeur est devenu Lefebvre Dalloz. Il s’avère que ce mot est un chapeau pour plusieurs éditeurs et sociétés, dont Dalloz.
Première édition, 2019
Seconde édition, 2021En préalable :
Pour la 4eme édition, en 2025, il va falloir passer à la taille livre de poche, et produire des tableaux simples à utiliser.
J’ai acheté les deux premières éditions mais pas la troisième. Je suis beaucoup plus dubitative [que vous] sur le contenu de cet ouvrage.
J’ai trouvé la première édition vraiment mauvaise, la seconde un peu mieux (je n’ai pas lu la 3eme). Je trouve qu’il manque des dispositions importantes du code de la route alors que certaines n’ont aucun intérêt pour les cyclistes. Les sources sont parfois obscures et le choix éditorial de substituer une codification à des textes normatifs clairs est discutable. Et enfin, et c’est le plus grave à mes yeux, tout ce qui concerne le droit des assurances et celui relatif à l’indemnisation (trop compliqué paraît-il 🙄) n’est pas ou peu traité. Bref, très peu d’intérêt pratique…
L’avocate Aurélie Coviaux répond sur twitter A mon avis, clairement non … à ma question Est-il vraiment la bible des cyclistes?
…le tout ici sous l’angle du cycliste plutôt que du justicier. Justicier ou juriste ?
Un petit mot sur le préfacier, c’est la nouveauté de cette 3ème édition.
Je l’ai dit, c’est Stein Van Oosteren, très connu. La seconde édition avait déjà une préface, signée Eric de Montgolfier.
Vu du terrain on discute du sexe des anges. Le retard de formation des agents des forces de l’ordre est grand et les anecdotes (mauvaises) s’accumulent.
Un exemple à l’instant : https://masto.bike/@lyoncgris/110816088680659856
La hausse du nombre de cyclistes tués (non corrélé à la pratique) conduit le gouvernement, le CISR et les préfets à alourdir les contrôles et les « campagnes d’information » de ces dangereux wokistes à roulettes. Car, contrairement aux enseignements des études biaisées de l’ONISR (c’est ironique), c’est bien de leur faute s’ils « décèdent » (pour paraphraser les titres de la PQR) puisqu’ils ne respectent rien!
P. 105 de la 3ème édition ! Suivi de Interdiction s’ouvrir une portière si ça crée un danger! Pp. 112 – 113 de la seconde édition.
Au sujet de la taille d’écriture, il est possible de le prendre en pdf, ça permet de zoomer à loisir.